Extrait du journal LE PARISIEN en date du 22 novembre 2008

Menace sur le parc naturel régional Véronique Beaugrand | 22.11.2008, 07h00

LE DÉPUTÉ et conseiller général UMP Yves Vandewalle, président du parc naturel régional (PNR) de la Haute Vallée de Chevreuse, ne décolère pas. Quatorze nouvelles communes* viennent de s'inviter dans le périmètre d'étude d'extension du parc grâce notamment à des amendements déposés jeudi par les Verts. Le patron de la vallée de Chevreuse redoute que cette extension dans ces conditions… à 76 communes (contre 21 aujourd'hui) ne se traduise par la mort de cet eldorado de verdure, le plus petit (24 500 ha), mais aussi le plus proche de Paris. Il a convoqué les membres du bureau syndical mercredi soir pour une réunion de crise, exceptionnellement ouverte au public. Depuis deux ans, le PNR travaille à son extension. Le bilan d'étape doit être remis en mars prochain à l'Etat. C'était sans compter l'arrivée de 14 communes supplémentaires à la liste déjà douloureusement négociée. « A cinq mois de l'échéance, on nous impose des communes qui n'ont même jamais été pressenties pour faire partie du PNR. C'est irresponsable, assène Yves Vandewalle. Techniquement, nous ne pourrons jamais boucler le dossier dans les temps. Il faut réaliser des diagnostics, des études patrimoniales. Si nous ne respectons pas le planning, nous risquons la mort du parc. Et je ne serai pas le président qui va l'enterrer. »

« L'arbitrage final est entre les mains de l'Etat »
Pour faire entendre sa désapprobation, il envisage avec les autres responsables plusieurs scénarios, dont la démission du bureau de l'exécutif du PNR, l'interruption des travaux de la charte, la demande auprès de l'Etat de l'organisation d'une réunion de concertation. « Si l'Etat estime que le périmètre n'est pas pertinent, il peut revenir sur la décision de la région. L'arbitrage final est entre ses mains », indique-t-il. Anny Poursinoff, conseillère régionale verte, n'a pas la même analyse. « De façon indirecte, nous avons répondu à la sollicitation de la ministre de l'Environnement (NDLR : Nathalie Kosciusko-Morizet) , qui estime que plus un PNR est grand, plus il est beau. » Quant aux contraintes techniques, elle les balaie de la main. « Il y a deux ans, il semblait impossible de mener la révision de la charte dans les délais, le PNR y est arrivé. Nous n'avons qu'à continuer comme cela. De surcroît, nous avons la ministre de notre côté. »

* Auteuil-le-Roi, Saint-Germain-de-la-Grange, Saulx-Marchais, Neauphle-le-Vieux, Neauphle-le-Château, Vicq pour les Yvelines et Bures-sur-Yvette, Corbreuse, Dourdan, Gometz-le-Châtel, Les Granges-le-Roi, Roinville, Saint-Chéron, Sermaise pour l'Essonne.